Leçon n°1 : se laisser désirer…

La fleur d’Osmanthus se veut douceur et volupté à travers ses notes onctueusement abricotées. Son parfum de bonheur et de jardin d’Eden a inspiré Roger&Gallet qui a choisi de le placer au cœur de sa nouvelle fragrance. C’est associée au pamplemousse et au néroli que la fleur se dévoile, se laissant désirer après le baiser entêtant d’une tête de mandarine et d’orange. Le fond s’annonce raffiné et chaud avec des notes de fève tonka gourmande et de Santal précieux.

Cette fragrance m’a réellement surprise. La première fois que je l’ai sentie sur ma peau, j’ai été déçue par cette tête hespéridée très forte. On retrouvait certes la signature "agrumes"de Roger&Gallet, mais je regrettais de ne pas percevoir la note florale immédiatement. Ou était la douce fleur d’Osmanthus qui m’intriguait tant ? 

Ma patience fut récompensée ! C’est quelques minutes après que les notes acidulées se sont estompées, laissant éclater le parfum de la fleur magique ! Tout prenait alors sens, et j’adorais le jus sous toutes ses facettes. Je le voyais un peu comme un concert : la mandarine en première partie et la fleur d’Osmanthus en Guest Star. Comme les musiciens, elle se laissait désirer, envieuse d’attirer l'attention et la concentration. Elle se préparait pour mieux émouvoir. La révérence finale de bois précieux est venue perfectionner le jeu de séduction. J’étais conquise.

Ce parfum aux trois visages m’a définitivement séduite. Cette effluve de fleur d’Osmathus qui ne se dévoile qu’aux plus patients m’a clairement envoutée.  Ce jus est plein de vie, lumineux, poétique. En chef d’orchestre : Nathalie Lorson, Nez chez Firmenich et créatrice des parfums Perles, Encre Noire et Amethyst de Lalique.

Tentées ?

Fleur d’Osmanthus, Roger&Gallet. Sortie le 1^er Avirl 2011 en pharmacies, parapharmacies et parfumeries. 51€50 les 200 ml, 36€60 les 100 ml.

Ps: Photos réalisées sur le Pont d'Austerlitz à Paris.